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Salaire des cadres : les inégalités femmes hommes résistent aux augmentations



Une part record des cadres ont obtenu une augmentation de leurs salaires en 2022, selon l'Association pour l'emploi des cadres. Toutefois, cela n'a pas permis de résorber les inégalités salariales entre les hommes et les femmes.


L'inflation a poussé de nombreux salariés à réclamer des augmentations salariales, et de nombreuses entreprises à les leur accorder. Les cadres ne font pas exception. Selon l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), 57 % des cadres ont bénéficié d'une augmentation collective et/ou individuelle en 2022. C'est 11 points de plus qu'en 2021, et 9 points de plus qu'en 2019, avant la crise du Covid.


La rémunération annuelle brute médiane (fixe + variable) des cadres en France s'établissait ainsi fin 2022 à 52.000 euros, soit une hausse de 2 % sur un an, selon l'étude réalisée à partir des réponses de 13.000 cadres interrogés par l'Apec. Deux raisons ont motivé les entreprises à faire évoluer la rémunération de leurs cadres, selon l'association : l'inflation, mais également des difficultés de recrutement « toujours plus prégnantes » .

Cette progression de la part des cadres augmentés concerne tous les profils. Elle a été plus forte chez les jeunes (67 % des moins de 35 ans et 61 % des 35-44 ans). L'industrie reste le secteur où les cadres sont le mieux payés, avec une rémunération médiane de 58.000 euros.


Des inégalités femmes hommes qui persistent


Derrière ce tableau général, l'Apec souligne toutefois que les femmes cadres ne sont pas logées à la même enseigne que leurs homologues masculins. Certes, la part des femmes ayant reçu une augmentation en 2022 a fortement progressé (+10 points sur un an), mais moins que les hommes (+11 points). Surtout, seules 54 % des femmes cadres ont bénéficié d'une augmentation (62 % des jeunes), contre 59 % des hommes cadres (70 % des jeunes).

Résultat, à « profil et poste équivalents », l'Apec affirme que les hommes gagnaient 7,1 % de plus que leurs collègues féminines. Cet écart salarial est relativement stable : il oscille entre 7 et 8 % depuis le début des mesures de l'association, en 2014. Il est par ailleurs plus important chez les cadres en fin de carrières, les hommes de plus de 55 ans gagnant 10 % de plus en moyenne que leurs homologues féminines.

Cité dans un communiqué, le directeur général de l'Apec regrette un constat « affligeant ». « En parler, faire des lois, se donner des objectifs et des index c'est bien mais… cela ne suffit manifestement pas, il faut agir plus fort et plus vite ! », constate-t-il.


Source : Lesechos


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